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Redécouvrons le passé:
1641 /Sainte Jeanne de Chantal, au service des pauvres

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1641

Sainte Jeanne de Chantal, au service des pauvres

Sainte Jeanne de Chantal, au service des pauvres
Après la mort de son mari à la suite d’un accident de chasse, Jeanne-Françoise Frémyot (1572-1641) s’oriente vers la vie religieuse guidée par saint François de Sales et fonde avec lui l’ordre de la Visitation (1610) à Annecy (Haute-Savoie), devenant ainsi la première Sœur visitandine. 
Père Arnaud Bancon Prêtre de la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal à Paris 16e
Père Arnaud BanconPrêtre de la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal à Paris 16e
La tendresse d’un père. Née à Dijon le 23 janvier 1572, au temps des Guerres de religion, Jeanne-Françoise Frémyot n’a pas connu sa mère, décédée lorsqu’elle avait 15 mois. Elle reçoit de son père, Bénigne Frémyot, président du Parlement de Dijon, une excellente éducation à la foi. Il lui fait prendre conscience du commandement d’amour du prochain : « Si je n’aimais pas les pauvres, il me semble que je n’aimerais pas Dieu. » Dieu le Père, Jeanne le rencontre tout au long de sa vie. Elle en a la révélation dans le comportement de son père, qui sait l’accueillir dans les nombreuses épreuves qui ne l’ont pas épargnée. « La tendresse de son père était le signe de la tendresse de Dieu… », a pu dire le père François Mercier, recteur et aumônier du monastère de la Visitation à Annecy à la fin du XXe siècle.  

Une foi intense.
Nous sommes à Dijon à la fin du XVIe siècle. Jeanne s’élance dans la pièce où se trouvent en conversation des invités catholiques et réformés auxquels le président du Parlement ouvre ses portes en dépit de cette période d’affrontement. « Voici des amandes glacées pour vous, Jeanne », propose l’un des invités appartenant à la Réforme. Les adultes engagent une discussion au sujet de l’Eucharistie. « Moi je ne peux pas croire que Jésus soit réellement présent dans le Saint-Sacrement », annonce l’ami de son père. Soudain Jeanne, âgée seulement de cinq ans et qui a attentivement écouté cette discussion, jette les bonbons dans la cheminée en lui déclarant : « Je ne veux pas de vos sucreries, parce que vous ne dites pas la vérité ! Si vous ne le croyez pas, vous faites de Jésus un menteur ! » Puis elle entreprend de faire changer sa position. Cette scène illustre de façon plaisante son sens des petits sacrifices et sa maturité précoce. « Il faut croire, Monsieur, que Jésus est au Saint-Sacrement de l’autel, puisqu’il l’a dit ! » Cette exclamation montre la profondeur de l’enseignement paternel et la foi intense qui anime Jeanne. Elle est pleine de confiance, d’espérance, d’abandon à Dieu ! Elle exprime ici la vivacité du désir de témoignage qui l’habite et que d’autres hommes ont vécu avant elle. Commentant le texte de saint Luc (XXII, 19) : « Ceci est mon corps qui sera livré pour vous », saint Cyrille (IVe siècle) déclarait ainsi : « Ne va pas te demander si c’est vrai, mais accueille plutôt avec foi les paroles du Seigneur, parce que Lui, qui est la Vérité, ne ment pas » (in Catéchisme de l’Église Catholique). Saint Thomas d’Aquin (XIIIe siècle) assurait quant à lui : « La présence réelle du véritable Corps du Christ et du véritable Sang du Christ dans ce sacrement, on ne l’apprend point par les sens mais par la foi seule, laquelle s’appuie sur l’autorité de Dieu. »
 

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Une âme charitable.
Jeanne de Chantal, épouse du Baron Christophe de Chantal et mère de famille de six enfants (dont le père de Madame de Sévigné, célèbre femme de lettres), souhaite être reliée autant sur le plan spirituel que sur le plan matériel aux paroissiens de toutes conditions de Bourbilly (Côte-d’Or), insistant auprès des membres de sa famille pour qu’ils se rendent à la messe du village le dimanche... Position de principe assez singulière pour les élites de ce temps, comme le soulignent les historiens, et qui démontre chez la sainte un souci très moderne d'unité de tous dans la foi en Jésus-Christ. Jeanne de Chantal, comme laïque, évangélise ceux qui la côtoient en aidant les pauvres, en priant chaque jour, en allant à la messe quotidiennement. « Nous ne pouvons pas toujours offrir à Dieu de grandes choses, mais nous pouvons à tout instant lui en offrir de petites, avec un grand amour. » L'amour de Dieu doit se vivre dans la situation concrète qui est la nôtre chaque jour. Comme sainte Jeanne nous y incite : « Cheminons par ces basses vallées des humbles et petites vertus. Nous y verrons des roses entre les épines, les lis de pureté et les violettes de la mortification... Visitons les malades, servons les pauvres, conseillons les affligés, le tout sans empressement, avec une vraie liberté. » « L’œuvre de piété où elle parut la plus attentive durant le temps de son mariage, fut la miséricorde envers les pauvres », dira Mère de Chaugy, petite nièce de Jeanne de Chantal, visitandine comme elle et sa première biographe.
 

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La rencontre avec saint François de Sales.
Dès 1604, apparaît une intimité spirituelle unique entre François de Sales et Jeanne de Chantal, deux êtres d’exception dont les parcours sont jusque-là plutôt éloignés. Veuve depuis 1601, la baronne de Chantal a renoncé à se remarier, se sentant attirée par la vie religieuse mais sans savoir sous quelle forme. François de Sales, devenu son directeur de conscience à la suite de saint Vincent de Paul, cherche avec elle sa voie sans la contraindre en aucune manière. La vocation de Jeanne est un chemin tout intérieur fait en pleine liberté. Ce chemin n’est pas exempt de nombreuses difficultés et hésitations ; il lui prend plusieurs années. François lui recommande trois vertus : la patience, la persévérance et l’humilité. « Le sage loue de cela la femme forte, lui écrit François le 6 août 1606, ses doigts ont manié le fuseau ! Filez tous les jours un peu, mais gardez-vous de vous empresser car vous entortilleriez votre fil à nœud et embarrasseriez votre fuseau. » Face à certaines hésitations de Jeanne, François affirme : « Vos impuissances vous nuisent beaucoup car, dites-vous, elles vous gardent de rentrer en votre vie intérieure et de vous approcher de Dieu. C’est mal parler sans doute. Dieu veut que notre misère soit le trône de sa miséricorde et nos impuissances le siège de sa toute-puissance. » Il prépare ainsi Jeanne, qui doit veiller à l’éducation de ses quatre enfants (les deux premiers n’ont pas survécu), à découvrir et à choisir le plan de Dieu. Après quelques années, il lui révèle, le 4 juin 1607, le projet qu’il a conçu d’une petite congrégation en dehors de toute clôture qui mettrait l’accent sur la mortification intérieure, rendrait la vie contemplative accessible aux personnes que les austérités n’attirent pas, ou qui n’auraient pu les supporter, notamment les veuves ou jeunes filles infirmes ou de petite santé.


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La fondation de l’ordre de la Visitation. Le 6 juin 1610, en la fête de la Trinité, ce sont trois femmes animées de la même vocation, Jeanne-Françoise de Chantal, Marie-Jacqueline Favre et Jeanne-Charlotte de Bréchard qui inaugurent une vie commune dans la petite maison de la Galerie à Annecy, avec une Sœur tourière (chargée des relations avec le monde extérieur), Anne-Jacqueline Coste. François se contenta de leur donner une ébauche de Règle et de les bénir « au nom du Père tout-puissant qui les attirait, du Fils, éternelle Sagesse, qui les régissait, et du Saint Esprit qui les animait de ses amoureuses flammes ».
Le nom des nouvelles religieuses n’étant pas fixé, on les appelle « les Sœurs oblates de la Sainte Vierge ». Saint François prend rapidement référence sur la Visitation, mystère joyeux de la vie de la Vierge Marie, qui se met au service de sa vieille cousine Élisabeth enceinte de Jean Baptiste (Luc I, 39-56). Pour lui, « l’esprit de la Visitation est un esprit de profonde humilité envers Dieu et d’une grande douceur envers le prochain ». Au bout d’un an, les quatre novices s’engagent définitivement. Les postulantes sont bientôt une dizaine. En juin 1616, l’archevêque de Lyon expose le souhait que les Sœurs, désormais également implantées dans sa ville, s’abstiennent de sortir pour le soin des malades et soient constituées en un véritable ordre religieux. Un bref pontifical du 23 avril 1618 érige la Visitation en ordre canonique et le 16 octobre, François, qui en a été chargé par le Saint Siège, met en clôture les visitandines d’Annecy. À la mort de François de Sales le 28 décembre 1622, l’ordre compte treize monastères.  

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Sainte Jeanne de Chantal est rappelée à Dieu le 13 décembre 1641 à Moulins (Alllier), au retour d’un voyage fatigant. À sa mort, l’ordre comprend déjà 87 monastères dans l’Europe entière. Elle fut béatifiée le 21 novembre 1751 par Benoît XIV et canonisée par Clément XIII le 16 juillet 1767. Elle est la patronne et protectrice des personnes oubliées, des repris de justice, des mères de famille, et des veuves. Ses restes sont conservés avec ceux de saint François de Sales dans la basilique de la Visitation à Annecy. Longtemps fêtée le 12 décembre, sa fête liturgique est fixée au 12 août depuis 2003.
Compléments
Sources documentaires

3 propositions pour construire l'avenir

Les 3 propositions que le Père Arnaud Bancon a faites le samedi 29 juillet 2017.

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