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Redécouvrons le passé:
2013 /Frère Pierre-Marie : creuser une oasis de prière dans le désert des villes

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2013

Frère Pierre-Marie : creuser une oasis de prière dans le désert des villes

Frère Pierre-Marie : creuser une oasis de prière dans le désert des villes
Au milieu des années 1970, le Frère Pierre-Marie (1934-2013) a fondé une Fraternité monastique pour creuser une oasis de prière dans le désert des villes.
Sœur Marie-Laure Membre des Fraternités Monastiques de Jérusalem
Sœur Marie-LaureMembre des Fraternités Monastiques de Jérusalem
Les sources d’une vocation. Pierre Delfieux naît le 4 décembre 1934, à Campuac (Aveyron), dans une famille de six enfants. La maison familiale se trouve face à l’église où il fait sa première communion à six ans. Chaque matin, il va servir la messe avant d’aller à l’école communale. Le maître lui remet un jour, en guise de prix, un livre racontant « la vie d’un officier qui est devenu curé ». Le jeune Pierre est fasciné par le visage de l’homme imprimé sur la couverture et le cœur rouge brodé sur sa poitrine. C’est le début d’une longue amitié spirituelle avec Charles de Foucauld. À 17 ans, une retraite dans un centre marial s’avère décisive : il prend conscience de l’amour dont il est aimé, et choisit de répondre à l’appel qu’il a entendu lors de sa première communion. Après son baccalauréat, il entre au grand séminaire de Rodez (Aveyron). Il est envoyé pour finir sa théologie à l’Institut Catholique de Toulouse, puis pour des études de philosophie et de sciences sociales, à Paris, à la Sorbonne. Il est ordonné prêtre dans la cathédrale de Rodez, le 29 juin 1961, et nommé vicaire de la cathédrale.  

Sur les pas du Christ.
En 1965, il intègre à la demande du futur Cardinal Lustiger qui la dirige, l’équipe d’aumôniers d’étudiants du Centre Richelieu. La vie de l’aumônerie est intense et les initiatives nombreuses. Mgr Guy Gaucher se souvient d’un week-end d’étudiants, organisé par le P. Delfieux pour les anglicistes, qui, avec 600 étudiants, battit tous les records de participation ! Des pèlerinages sont organisés, à Chartres bien sûr, mais aussi en Italie, en Espagne, en Terre Sainte… Le P. Delfieux y découvre l’importance que peut avoir pour la vie de foi un pèlerinage sur les pas de Jésus ; très attaché à cette terre, il continuera d’y guider régulièrement des pèlerinages pour les Frères et Sœurs de Jérusalem et les laïcs proches des Fraternités. En ces années 1960, il découvre aussi le désert et devient, au Centre Richelieu, le spécialiste des méharées (randonnées organisées dans le désert à dos de dromadaire) au Sahara, vers Tamanrasset (Algérie) et les lieux habités par le P. de Foucauld.
 

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Un ermite dans le désert.
Aussi, quand au bout de sept ans de cet apostolat marqué par les bouleversements introduits par Mai 68, il lui est proposé de prendre une année sabbatique, il ne résiste pas à l’appel du désert et part d’abord à Béni-Abbès (Algérie), dans la communauté des Petits frères de Jésus, puis à l’Assekrem, dans le massif du Hoggar. Le P. Delfieux y construit de ses mains un ermitage, auquel il donne le nom de Bethléem et où il passe une première année, puis une seconde, avec la seule compagnie des pierres et des étoiles. Avec, dit-il, ce qui suffit : « La Bible et le Saint-Sacrement. »
 

Un moine dans la ville.
Peu à peu, s’organise en lui ce qui n’était encore que des aspirations : mener une vie fraternelle, dans le partage de la liturgie, pour l’annonce de l’Évangile. Une conviction s’impose : le vrai désert aujourd’hui se trouve dans les villes. C’est là qu’il faut aller creuser des oasis de prière. Sa décision est prise : en juin 1974, il quitte l’Assekrem et va confier au Cardinal Marty, rouergat d’origine comme lui et, à ce moment-là, archevêque de Paris, son désir : devenir moine dans la ville.
 

La fondation de la première Fraternité.
Ce désir rencontrant l’intuition du Cardinal, la fondation peut naître. Une église lui est confiée dans le centre de Paris, pour y établir la future Fraternité : ce sera Saint-Gervais, proche de l’Hôtel de Ville et du quartier des Halles. Pendant une année, le P. Delfieux précise son projet et rassemble ses premiers compagnons. D’emblée, l’essentiel est posé : une vie fidèle aux grandes exigences monastiques et professant les trois vœux de chasteté, pauvreté et obéissance ; mais adaptée en sa forme concrète, aux réalités de l’Église postconciliaire et du monde contemporain. L’accent est mis sur la prière personnelle et communautaire, avec d’amples liturgies chantées dans une église ouverte à tous. La vie fraternelle est fondamentale, mais elle se vit en ville, dans des appartements ou des maisons loués, sans que la Fraternité puisse acquérir de propriétés. Le travail, nécessaire pour gagner son pain, se veut aussi solidaire des contraintes vécues par les citadins : il se vit de préférence à mi-temps comme salarié. Les Frères veulent ainsi se situer en solidarité avec les citadins qui les entourent, mais aussi en contestation pour affirmer le primat de l’amour et de la prière.
 

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La naissance du Frère Pierre-Marie.
La première liturgie est chantée par une douzaine de Frères dans l’église Saint-Gervais, le 1er novembre 1975, fête de Toussaint. La feuille expliquant le projet justifie le choix de cette date : « Notre aventure sera celle de la sainteté, ou elle ne sera pas. » Le Père Delfieux devient Frère Pierre-Marie, pour marquer son attachement filial à la Vierge. Sa vie se confond désormais avec celle de la Fraternité qu’il guide et anime inlassablement.
 

L’expansion des Fraternités.
Une Fraternité de moniales naît à son tour le 8 décembre 1976. Même si Frères et Sœurs chantent ensemble toutes les liturgies, dès le départ les logements et les gouvernements des deux Fraternités sont bien distincts. Une étape décisive est franchie en 1978-1979, où les Fraternités reçoivent le nom de « Jérusalem », la ville sainte. Frère Pierre-Marie met alors par écrit le tracé spirituel des Fraternités, fondé sur sa méditation de la Bible et sur l’expérience déjà accumulée. Son livre est intitulé Livre de Vie de Jérusalem (Éditions du Cerf, 7e édition, 2014), et rapidement traduit en plus de 20 langues. Après le temps des découvertes et des tâtonnements, vient à partir des années 1990 le temps de la création de nouvelles fondations ; alors que les Fraternités comptent déjà une centaine de Frères et Sœurs. Ces fondations sont toujours réalisées à la demande de l’évêque du diocèse dont les Fraternités dépendent, selon l’ecclésiologie née de Vatican II ; et il y a toujours une Fraternité de Frères et une de Sœurs qui sont envoyées en même temps. Il y a eu Vézelay en 1993, Strasbourg en 1995, Florence en 1998. Puis Le Mont-Saint-Michel et Bruxelles en 2001, Montréal en 2004, Rome en 2006, Cologne en 2009, et Varsovie en 2010. Frère Pierre-Marie impulse et suit de près ces diverses implantations. Il est très attentif en particulier à l’aménagement des églises où vont se dérouler les liturgies et au cadre qu’il désire sobre, mais toujours empreint de beauté.
 

Une reconnaissance canonique.
Un autre édifice, juridique celui-là, retient aussi son attention. Au terme d’un long processus de rédaction et d’approbation par les Congrégations de la Vie consacrée et de la Doctrine de la Foi, les Constitutions des Fraternités Monastiques de Jérusalem sont définitivement approuvées par le Cardinal Jean-Marie Lustiger le 31 mai 1996 ; et érigées en Instituts de Vie consacrée d’inspiration monastique. Aux élections qui suivent cette reconnaissance canonique, Frère Pierre-Marie est élu prieur général ; il est réélu pour un second mandat en 2003.
 

Un homme passionné.
Le Frère Pierre-Marie poursuit une activité intense : prédication plusieurs fois par semaine et permanences au bureau d’accueil de l’église ; visites aux diverses Fraternités ; conférences à l’extérieur, et enseignements à l’intérieur pour les Frères et Sœurs, mais aussi pour les nombreux groupes de laïcs qui se rassemblent autour d’eux… Il dirige « Sources Vives », la revue des Fraternités, où il rédige de nombreux articles. Il publie plusieurs recueils d’homélies rassemblées sous le titre d’« Évangéliques », et un essai synthétisant l’expérience des Fraternités : Moine dans la ville (Bayard, 2003). À la fin de son second mandat, conformément aux Constitutions, un nouveau prieur général des Frères de Jérusalem est élu : Frère Jean-Christophe Calmon (Sœur Violaine étant élue en 2010 prieure générale des Sœurs de Jérusalem). Bien que malade depuis la fin de 2011, Frère Pierre-Marie continue à soutenir et encourager les différentes Fraternités, en les visitant, à prêcher et à enseigner.
  Il est décédé dans la maison de Magdala, en Sologne (La Ferté-Imbault, Loir-et-Cher), lieu de retraite des Fraternités, le 21 février 2013.
Compléments
Sources documentaires

3 propositions pour construire l'avenir

Les 3 propositions que Sœur Marie-Laure a faites le samedi 31 décembre 2016.

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